Le désespoir d'avoir deux vies

Avignon

Le problème réel est ce que tu ne connais pas. Notre vision du monde est tellement limitée. La mienne sur Paris était aussi petite avant de venir là. J'imaginais les gens qui chantaient dans les rues, de la musique partout et des philosophes dans les rues prêtes à questionner ta réalité. Mais en tout cas, je crois que l'effort en groupe est très important puisqu'on comprenne ensemble le monde. Chacun apporte une vision unique à notre compréhension de société. Est-ce qu'on peut essayer de construire ça ensemble ?

Pour monter dans la société brésilienne il faut presque un effort inhumain. Je suis né dans la classe la plus baisse du Brésil. Mes parents ne pouvaient pas payer une bonne école au début de mon enseignement - les meilleures écoles du Brésil jusqu'à l'Université sont particuliers - donc même aujourd'hui j'apprends que j'ai plein des fautes dans mes connaissances.

En plus, quand on est né dans un milieu très pauvre, on s'exprime d'une façon et on se comporte d'une façon très spécifique. Déjà il y a toujours un rapport très fort avec l'autorité. On apprend à la respecter, à jamais poser des questions. On apprend que le fait d'être humilié est normal, on ne mérite pas d'être écouté. D’une certaine manière, j'étais tellement serré dans cette pensée que quand j'étais en France pour participer aux projets en groupe, j'avais du mal à critiquer leur façon de réfléchir. Je ne croyais pas que je méritais d'être là.

J'étais presque cadré dans cette façon d'être. Et bien au contraire, pour entrer dans une université, pour obtenir un travail bien payé, il fallait que je sois une autre personne, presque complètement différent de laquelle j'étais appris. Depuis mon enfance, j'étais toujours appris ce que je ne devais pas dire. Je ne devais pas me montrer à d'autres personnes. Ma personnalité, mon être était toujours à l'ombre. Les personnalités individuelles sont quasiment supprimées dans mon environnement.

Si un enfant s'exprime d’une façon trop différente, il est vite réprimé par ses parents, amis ou professeurs. Dans la réalité laquelle je suis né, il n'y a pas d'espace pour "respirer" dehors de la façon normale. En plus, ma famille était complètement religieuse. Au-delà de la pression sociale, il y avait une couche supplémentaire que si je ne suivais pas ces règles, je n'allais pas respecter un être supérieur qui n'existe même pas.

Être en France, m'a montré qu'il faut bien le contraire. Il faut qu'on s'impose. Une amie à l'école m'a dit la verité : On s'en fout des autres. Les autres ils vont toujours dire tout et n'importe quoi. Ils vont toujours se porter comme des bêtes sans réfléchir sur leurs propres sentiments ni sur celui des autres. C'est rare de trouver des personnes qui veillent les sentiments des autres. Pourtant plus qu'être victime de ce que ces gens insensibles disent, il faut que nous - les gens qui écrivent et disent leurs mots avec l'âme - restons ensemble. Nous sommes la majorité.

Restons ensemble. Ne rendons pas au désespoir.

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